Arzhela par les CM1 de Saint-André (2023/2024)
Communication · Arzhela-contes-CM1
Il était une fois une princesse, que l’on appelait Arzhela. Elle était guerrière et voyageait avec ses parents. Un jour, alors qu’elle était encore une jeune fille, elle décida de retourner toute seule à Surzur, car elle avait reçu une lettre. Le courrier disait que son ennemi, Croyance, venait de conquérir le royaume voisin, et qu’il voulait envahir son territoire.
Croyance était un ami d’enfance d’Arzhela. Le seul problème, c’est que leurs pères étaient deux rois ennemis. Les guerres entre les deux royaumes avaient été nombreuses, et l’amitié des deux enfants n’a pas survécu. Croyance, en plus, est le fils unique du roi, alors il lui a succédé. Maintenant, il veut s’emparer du royaume Arzhela. Mais revenons à notre histoire…
Arzhela partit, et ne mît pas longtemps à arriver: elle se rendit compte que tout avait changé, depuis son départ. Elle ne savait même plus comment s’orienter. Par chance, elle rencontra son ami Boëdoc, et lui demanda où était le royaume voisin. Il lui dit :
« Arzhela ! Quel bonheur de te voir ici ! C’est incroyable ! Qu’est-ce que tu fais là ?
– Je viens protéger notre royaume d’une guerre qui nous menace.
– …Comment ? …Peux-tu m’expliquer ?
– Il y a quelques jours, j’ai reçu une lettre de mon ennemi, qui s’appelle Croyance : c’est le terrible chef diabolique du royaume voisin. Il est aussi redoutable que conquérant! Il me conseillait de revenir protéger Surzur, parce qu’il va attaquer dans deux jours. Je dois faire évacuer le village avant de trouver un plan pour nous sauver, car Croyance est cruel et très dangereux.
– Oh non, quel malheur…Est-ce que je peux t’aider?
– Oui, il faut faire évacuer tout le monde. Essaie de trouver le prêtre pour faire sonner les cloches et donner l’alerte.
Boëdoc se précipita vers l’église, tandis qu’Arzhela grimpait sur son cheval pour aller regrouper tout le monde. Malheureusement, quand Boëdoc arriva en haut de l’église pour sonner les cloches, il vit une armée qui s’approchait en dévastant tout sur son passage. Croyance était en tête de ses troupes et détruisait les portes du village. Il était tellement méchant qu’il cassait même les maisons pour prendre l’argent des villageois. Tout le monde courait vers Arzhela et Boëdoc pour leur demander de l’aide, ou leur en proposer, mais tout le monde avait l’impression qu’il était trop tard. Arzhela regardait les hommes de Croyance avancer vers eux, et la colère se lisait sur son visage. Soudain, une idée lui vient. Arzhela s’avance de quelques pas vers Croyance et elle lui propose :
« Vous pouvez nous tuer, mais si vous faites cela, vous n’aurez pas l’or caché dans la mer, trésor dont je suis la seule à connaître l’emplacement exact. »
Croyance aimait la richesse, il voulait à tout prix avoir le trésor, mais il avait peur qu’Arzhela et les villageois s’enfuient pendant les recherches, alors il les enferma dans un cachot. Par une fenêtre de la prison, Boëdoc vit une ombre avancer. C’était un louveteau et un guerrier qui venaient vers eux. Ils s’arrêtèrent devant la petite fenêtre, le guerrier regarde si tout va bien à l’intérieur. Personne ne bouge, il est rassuré, alors il s’éloigne. Le louveteau, en revanche, restait immobile. Il était couleur du feu. Arzhela cherchait des prénoms pour l’attirer vers elle.
Elle prononça « Flamme », et le louveteau dressa ses oreilles. Il semblait écouter. Il avançait son museau vers elle. Arzhela lui tendit la main. Flamme avait peur des étrangers, il semblait se méfier un peu. Pourtant, on voyait qu’il avait envie de faire confiance à la guerrière. Il resta devant la fenêtre plusieurs heures. Quelques temps plus tard, Arzhela murmura à Flamme et lui dit qu’elle allait appeler Croyance et qu’il fallait qu’il l’aide à se sauver. Pour cela, le louveteau devait attraper les clefs à la ceinture du chef de guerre.
Arzhela se mit à appeler Croyance. Intrigué, il arrive et s’approche de la fenêtre du cachot. Arzhela se mit à chuchoter: c’était une ruse. Elle voulait qu’il s’approche d’elle pour détourner
son attention. Croyance restait à bonne distance, mais il ne pouvait pas comprendre ce qu’elle lui disait. Il fut obligé de venir près de la guerrière. Arzhela continuait à chuchoter. Croyance se rapprocha: la guerrière parlait de l’endroit où était caché le trésor. Il écoutait en étant concentré. Pendant ce temps, tout doucement, Flamme récupéra le trousseau de clefs et le prit dans sa gueule. Il le pose délicatement par terre et s’allongea par dessus. À ce moment-là, Arzhela dit à Croyance qu’elle ne voulait pas en dire plus. Croyance la regarda d’un air méchant et il partit. Il dit à ses gardes de surveiller les environs.
Flamme, qui avait attendu que Croyance parte, fit passer le trousseau de clefs à Arzhela sans bruit et sans se faire remarquer. Elle mit le trousseau de clefs dans sa poche.
De son côté, Croyance ne s’était rendu compte de rien. Il était parti à la recherche de la crique dont Arzhela lui avait parlée. Arzhela partit voir Boëdoc et lui chuchota son plan : il fallait que tout le monde se prépare à fuir pendant la nuit. Elle décida qu’elle donnerait le signal à 3h30. C’est Boëdoc qui se mettrait devant, et Arzhela serait la dernière à partir. Il leur restait la fin de la journée pour prévenir tous les prisonniers, mais la nouvelle se répandit vite.
La nuit, à l’heure prévue, les prisonniers commencèrent à quitter le cachot. Arzhela avait ouvert la porte et elle avait vérifié que personne ne traînait dans les environs.Tous les gardes se
reposaient, et ils n’étaient pas très vigilants. Boedec guida tout le monde jusqu’à la sortie la plus proche. Ils étaient silencieux et on voyait qu’ils avaient peur. Dans la nuit, ils ressemblaient à
des fantômes. Arzhela attendit, et partit la dernière. Quand elle sortit, Flamme était là et la regardait. Elle mit sa main devant son museau et lui murmura qu’il pouvait la suivre. Le louveteau se leva, et partit avec elle, sans faire de bruit: Arzhela avait réussi à l’apprivoiser. Le peuple d’Arzhela marcha comme ça pendant longtemps. Tout le premier kilomètre, personne ne parlait. Ils allèrent vers Sarzeau, et arrivèrent près de Suscinio au lever du soleil. Là, des anciens Surzurois leur arrivèrent en aide, et donnèrent à Arzhela une carte des chemins souterrains. Il y avait un passage sous l’église qui amenait à une chapelle. La fin du souterrain arrivait justement à Suscinio. Arzhela se sentait protégée mais elle avait peur que Croyance vienne jusqu’à eux. Elle se ressaisit, puis continua son chemin jusqu’à ce qu’elle voit la sortie du souterrain. Alors, elle entra dans la grotte où elle vit des ombres. Elle s’approcha et vit qu’il s’agissait d’humains. Arzhela se préparait à devoir se défendre ou à attaquer.
Elle s’approcha et demanda :
« Qui êtes vous? Qu’est-ce que vous faites là ? »
Des voix effrayées répondirent qu’ils étaient des prêtres et qu’ils étaient là pour se cacher.
« Suivez-moi, nous allons nous réfugier au château de Suscinio. »
Quelques minutes plus tard, Arzhela et les prêtres virent un garde de la troupe de Croyance.
Aussitôt, Arzhela et les réfugiés firent marche arrière et écoutèrent ce que le garde marmonnait.
Ils ne comprenaient pas trop ce qu’il disait. Ils entendaient des « j’en ai marre ! ». Arzhela avança alors vers lui et dit d’une grosse voix :
« Qui êtes-vous? »
Le soldat n’osait pas répondre par peur d’être découvert par un autre garde de Croyance. Il essaya de faire comme s’il n’avait pas peur.
« Qui êtes-vous? Demanda-t-il. Sa voix tremblait.
– Je suis une guerrière, répondit Arzhela. Je suis en guerre contre Croyance. Que marmonniez-vous tout de suite?
– Je disais que j’en avais marre de faire la guerre. Croyance est méchant avec moi, il maltraite ses troupes. Puis-je t’aider à le combattre?
Arzhela se méfiait, mais elle accepta.
– Je m’appelle Esther, reprit le soldat. Je peux convaincre quelques hommes de se rallier à vous. J’ai déjà repéré d’autres soldats qui se plaignent de la méchanceté de notre chef.
– D’accord, répondit Arzhela. Rejoins-moi ici demain, à la même heure et avec eux. »
Le lendemain, Esther arriva accompagné d’une trentaine d’hommes armés. Arzhela les attendait avec Flamme. Les guerriers déposèrent leurs armes devant Arzhela. Elle les regarda et déclara :
« À l’heure où le soleil se couchera ce soir, nous partirons à la rencontre de Croyance pour lui faire une proposition. Soit il accepte de quitter les lieux et nous le laisserons partir; soit il refuse, et ce sera la guerre…mais il risque de perdre, et même de mourir . »
À la tombée de la nuit, Croyance vit arriver devant lui Arzhela et une grande armée. Il était surpris devant cette grande troupe. Certains de ses hommes en faisaient même partie! Arzhela s’avança, et lui fit sa proposition. Croyance resta quelques secondes silencieux. Enfin, il dit « C’est bon, j’abandonne, vous avez gagné. »
Arzhela et ses amis furent très contents. Ils organisèrent un grand banquet, et vécurent heureux et en paix pendant quelques temps. On raconte même qu’Arzhela et Boëdoc tombèrent amoureux…
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